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votre recherche : providence
Annette Pelras
Référence : EL_POC_ANNETTE
Date de parution : 29.10.2024
Poids : 150 Gr.
Nb de Pages : 144
Disponible
Prix : 12,00 €
Présentation
Ce petit roman historique nous raconte la vie remarquable d’une jeune fille lotoise au XVIIIe siècle, qu’une foi absolue conduit à la clôture du Carmel, à Compiègne… jusqu’au jour de la Terreur. D’une force d’âme édifiante, elle est l’avant-dernière carmélite à monter sur l’échafaud. Un récit véridique, épuré, qui repose la question de la liberté de croire et de la vraie dimension du martyre.
Ce petit livre nous fait redécouvrir le martyre des carmélites de Compiègne en 1794, à travers la vie de l’une des plus courageuses. Nourrie de l’histoire locale et s’appuyant sur les archives du procès, l’auteur raconte le parcours d’Annette Pelras, devenue Sœur Marie-Henriette de la Providence. Aînée d’une famille très nombreuse, habitant un village du Lot, elle se destine à la vie religieuse dans une congrégation hospitalière. Mais à cause de sa grande beauté, elle rejoint le lointain carmel de Compiègne, se dérobant pour toujours à tous les regards humains. Survient la Révolution française. Les ordres religieux sont menacés. Sous l’influence de la Mère prieure, le couvent connaîtra une destinée hors du commun. D’un même cœur, les carmélites décident d’offrir leur vie à la suite de Jésus pour arrêter le massacre de la Terreur et ramener la paix. Ensemble, comme pour le sacrifice liturgique du soir, elles montent à la guillotine et meurent en chantant. L’âme d’Annette, morte l’avant-dernière, s’envole et visite sa maison natale avant de monter vers le ciel.
Référence : ELE_CIEL_CAMINO
Date de parution : 27.06.2025
Poids : 111 Gr.
Nb de Pages : 96
Disponible
Prix : 11,50 €
Présentation
Camino Intérieur retrace le pèlerinage d’un moine sur le Chemin de Saint-Jacques, porté par la foi et l’abandon à la Providence. Sans argent ni guide, il découvre un chemin de dépouillement, de rencontres et de bénédictions. Un récit inspirant sur la quête du sens et la confiance en l’inconnu.
Camino Intérieur est le récit d’un moine qui, en réponse à un appel intérieur, part sur le Chemin de Saint-Jacques dans un abandon total à la Providence.Inspiré par l’appel d’Abraham – « Va-vers-toi » – il marche sans argent ni guide détaillé, s’appuyant uniquement sur la foi. Chaque étape devient une épreuve de dépouillement, un apprentissage du lâcher-prise et une rencontre avec la grâce.Dans un monde où tout semble programmé et sécurisé, ce témoignage interroge notre rapport à la confiance et à la liberté. Quitter ses repères, renoncer aux sécurités matérielles, accepter d’être conduit plutôt que de tout maîtriser… Autant d’expériences qui résonnent comme une invitation à écouter son propre appel. Ce pèlerinage devient ainsi un chemin intérieur, où chaque pas rapproche de l’essentiel et fait de celui qui marche une bénédiction pour les autres.Un récit vibrant, inspirant, qui rappelle que le véritable voyage est avant tout intérieur.
J'ai vu naître, j'ai vu grandir, j'ai vu entrer dans ...
Référence : ELE_CIEL_NAITRE
Date de parution : 27.03.2024
Poids : 250 Gr.
Nb de Pages : 170
Disponible
Prix : 15,00 €
Présentation
Une maman raconte le chemin bouleversant de la maladie et de la mort de sa petite fille, son chemin de foi d’abord plein de certitude puis ébranlé par l’inéluctable, malgré les prières, jusqu’à la confiance retrouvée. Un récit à tonalité toute carmélitaine dans l’expérience de la nuit de la foi, la voie de l’abandon, jusqu’à « l’entrée dans la Vie » comme sainte Thérèse de Lisieux.
Louise, petite fille de 2 ans et demi, est emportée par un cancer pédiatrique incurable en 3 mois. Ni la médecine, ni les chaînes de prière n’ont pu apporter la guérison. La maman nous livre le récit de cette traversée, depuis « le glaive » de l’annonce jusqu’à celui de la mort de son enfant, en passant par la foi sûre en un miracle, la déception et l’incompréhension devant l’inéluctable. Et l’après : l’amertume dans le chagrin, la révolte puis l’apaisement, l’espérance qui renaît, la vie qui refleurit. En la lisant, on pense au passage par la nuit de la foi de Jean de la Croix, puis l’esprit d’enfance et d’abandon de la petite Thérèse. Car nous sont aussi racontées la force puisée dans la famille, présence indéfectible; les rencontres lumineuses de soignantes, de groupes de prière, de prêtres venus réattiser le courage et l’espérance; la confiance indescriptible en la providence divine, et l’expérience de l’Esprit Saint. Et puis le doux rivage du souvenir, apaisé par la promesse de la Vie, et de la vie tout court
Référence : EL_RET_MARIE_NOEL
Date de parution : 24.05.2023
Poids : 270 Gr.
Nb de Pages : 288
Disponible
Prix : 16,90 €
Présentation
Un pèlerinage spirituel, au fil de la plume délicate de la poétesse qui a mis des mots d’amour sur des maux humains. Un chemin de perfectionnement de l’âme, dans l’abandon à la Providence.
Marchons avec Marie Noël. Prenons la route pour expérimenter des moments de méditation, d’oraison. Allons au désert pour favoriser une rencontre, un dialogue. Un cœur à cœur. En secret, il s’agit de pénétrer dans les profondeurs d’une spiritualité, d’une catholicité, où la foi de notre compagne s’avère souvent une alternance de désolations et de consolations. Marie Rouget est une sœur en humanité qui nous accompagne sur un chemin d’amour. Aimer et être aimé sont ses maîtres-mots. Cette femme dans le monde, modeste et discrète par sa simplicité, se révèle à la portée de tous : être esseulé, tourmenté, chrétien, non chrétien. Elle comprend notre âme abîmée, dans la peine, fatiguée, sous le poids du fardeau, et intercède afin que celle-ci se transforme en une âme perfectionnée, dans la paix. Telle est la trajectoire de cet ouvrage: (r-)établir une véritable relation à la Trinité. Notre retraite spirituelle s’appuie de page en page sur les textes de la poétesse. Mettre ses mots d’amour sur nos maux humains permet de nous abandonner à la Providence
Référence : ELVI_PERE
Date de parution : 28.03.2025
Poids : 220 Gr.
Nb de Pages : 192
Disponible
Prix : 22,00 €
Présentation
Nous connaissons la magnifique parabole du fils prodigue, mais l’auteur en prolonge la lecture pour regarder le Père Prodigue qui s’y révèle: prodigue dans son amour fidèle pour nous, dans sa miséricorde infinie. Ce texte nous est montré comme étant la base même de notre foi, soulignant le fondement de notre existence naturelle et spirituelle. Un principe de vie pour nous, enfants de Dieu. L’inépuisable parabole du retour de l’enfant prodigue (Luc, chap. 15) résume à elle seule la nouveauté du Nouveau testament et la rédemption universelle que le Christ Jésus vient apporter à toute l’humanité. Ce texte constitue comme un sommet de la révélation divine, et de la paternité d’un Dieu qui ne cesse de vouloir nous prodiguer son Amour, sa miséricorde infinie. L’auteur en fait la lecture dans une perspective à la fois philosophique, théologique et mystique afin d’en mieux percevoir toute la richesse. La réflexion se déploie en effet sur le double plan de la foi et de l’anthropologie chrétienne, tant cette parabole est une synthèse de l’existence du Dieu biblique et de la relation qu’Il entretient de toute éternité avec les créatures humaines, avec chacun de nous. Nous pénétrons le mystère de l’Alliance, ancienne et nouvelle, don d’Amour donné, librement consenti, accueilli par la grâce. De la théologie? pas tant qu’une méditation pour retrouver avec gratitude la source de notre foi.
Cliquez sur ce lien pour écouter l'émission du Frère Jean-Gabriel au sujet du Père prodigue : Le Père prodigue, fidèle et miséricordieux - Radio Présence
Relue à l’aide de sainte Thérèse de Lisieux, la parabole du fils prodigue (cf. Lc 15, 11-32) nous enseigne que c’est vraiment Dieu qui est en fait le « Père prodigue ». Le père Rueg, carme de Toulouse, vient d’écrire un bel essai sur ce thème, il nous en fait ici une synthèse. par Fr. JEAN-GABRIEL RUEG, OCD «L’enfance spirituelle, c’est la conscience de la gratuité de la rédemption et la recherche de ce don comme gratuit », écrivait André Combes dans son Introduction à la spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jé sus. Cette conscience a en partie motivé l’écri ture de cet ouvrage (1), qui se veut être « une lec ture thérésienne » de la parabole dite « du fils prodigue » dans le chapitre 15 de saint Luc. La conscience claire que tout, dans notre vie chré tienne, relève des libéralités d’un Dieu qui désire nous prodiguer gracieusement ses bienfaits. À commencer par sa création, dont Il est le Prin cipe. Le premier don que Dieu nous fait, c’est en effet « la grâce d’exister ». L’épître aux Romains (4, 17) rappelle que Dieu « appelle à l’existence ce qui n’existe pas », tandis que la métaphysique chrétienne atteste que le don de l’être constitue la première alliance où Dieu se dit. Car nous n’avons été créés, selon saint Jean de la Croix, que par et pour son Amour. La parabole du fils prodigue n’est donc pas à lire « comme une anecdote illustrative, mais comme une véritable fresque de l’histoire de l’humanité dans les heurs et malheurs de son alliance avec Dieu » (préface). Tout commence en effet par « le don de notre être », que Dieu nous fait, gratuitement, qui est marqué dans la parabole par « l’héritage », que le fils cadet vient réclamer à son père. Dans le texte original grec, saint Luc emploie le terme « ousia » pour cette « part d’héritage »; c’est ce même mot qu’emploie la philosophie grecque pour désigner ce qu’est une réalité, on dira une « substance » ou encore « une essence »; plus sim plement: « ce qui est ». Saint Thomas d’Aquin va pousser plus loin la réflexion en disant que toute réalité ontologique tire son existence, non d’elle même, mais de ce Dieu qui se présente à Moïse comme « Celui qui est » (Ex 3, 14): c’est là le seul nom qui n’altère pas son Mystère, mais nous dit qu’Il est la Source de tout ce qui est. Lui seul peut dire: « Je suis », sans aucune limitation d’être… Son Essence, c’est son Existence elle même, dira le Docteur angélique. Notre ousia n’existerait donc pas sans le Dieu créateur, puisque c’est Lui qui nous donne d’être ce que l’on est. En ce sens, on peut dire que « l’existence précède l’essence », une formule fameuse de l’exis tentialisme moderne, mais qu’il faut entendre d’une tout autre manière en philosophie chré tienne. Pour Sartre, je fais ce que je veux de mon existence, sans nulle autre contrainte que celle que fixe ma liberté, seule étoffe de mon être, et qui n’est tributaire ni d’aucun Dieu ni d’aucune nature humaine ou essence… Dans cette attitude, on veut tout tirer à partir de soi-même: on retrouve sans peine l’orgueil du premier péché qui a poussé l’homme à vouloir se suffire à lui-même, tout comme l’enfant prodigue à dilapider son héritage en oubliant son dona teur. Si Dieu nous fait « passer du néant à l’être », c’est pour que nous en disposions librement en harmonie avec son dessein d’amour et de sa gesse. Le Père, avant de pardonner, est celui qui donne sans compter… En son Fils, son Unique Parole, Il nous a tout donné, dira encore Jean de la Croix. Le Christ vient reprendre l’œuvre du Père pour la Lui réordonner. Jésus est le « Vrai fils aîné » de notre parabole: « tout ce qui est à moi est à toi », ce sont tout à la fois les mots du Christ en saint Jean et ceux du père de notre parabole à l’adresse de son fils aîné… Le Christ rend manifeste la tendresse infinie d’un Dieu toujours fidèle à Lui-même, à sa Promesse et à son Alliance. Il nous « prodigue » sans compter son Amour. Ce retour vers le Père ne peut cepen dant se faire sans notre consentement, et im plique notre conversion: « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Mt 18, 3). Ce pendant, celle-ci relève encore de la miséricorde du Père. Si la Tradition parle de justification in térieure par la foi, c’est que cette vertu nous rend capables d’être transformés en Dieu par l’action de Son Esprit, qui, tel le feu, peut transformer toutes choses en lui-même, pour employer une image thérésienne tiré de son Acte d’offrande. Le désir et l’accueil du don Le cœur de l’homme est ainsi appelé à accepter librement le bonheur que Dieu lui offre et qui ne peut être que le fruit de Sa grâce. Le désir et l’ac cueil reconnaissant du don de Dieu seront donc les éléments humains privilégiés du dialogue. En effet, celui qui demande ou désire le salut sauve son âme; et cela vaut pour tous les hommes; il suffit ainsi d’un instant de désir, comme pour le criminel Pranzini, que la prière de Thérèse a sauvé, non de la guillotine, mais de l’impénitence finale et de l’enfer. « La plus grande menace pour l’homme est celui de perdre Dieu », déclarait Be noît XVI. La joie du Père relève de la conscience aiguë de ce risque: « Il fallait se réjouir, car ton frère était perdu, et le voici retrouvé. » Dieu, qui est riche en miséricorde, ne peut laisser l’homme au désespoir de la mort spiri tuelle. Il est le Père prodigue d’un Amour qui ne s’éteint jamais. Non seulement il pardonne, mais il se donne lui-même sans retour. La Petite Thé rèse est un témoin sûr de sa miséricorde. Elle a compris que toute notre vie dépendait de ce Père des Lumières de qui vient tout don parfait. Et que le seul chemin pour retourner vers Lui était de recevoir de Lui tout ce qui nous est nécessaire pour vivre. Comme des enfants… Pour cela, il nous faut entrer en nous-mêmes, dans cette vie spirituelle où il s’agit de demeurer avec le Christ, à l’instar du fils cadet de notre parabole, pour y percevoir la présence de ce « Père prodigue », qui n’a cessé de manifester Son Amour tout au long de son Alliance, et reste fidèle à l’éternel dessein de Sa providence et de Sa grâce. J.-G. R. ______________________________________________________________________
Bulletin de spiritualité monastique La parabole du fils prodigue nous fait comprendre comment Dieu, créateur de toute chose, est à la recherche de l’homme. J’ai lu Le Père prodigue, un petit essai thérésien qui apporte un éclairage nouveau sur la plus fameuse des paraboles de l’Évangile. Il existe des phrases qui en un instant nous transportent dans un univers plus vaste que le nôtre. Voici Jésus assis face à des pharisiens agités. Tout le monde parle en même temps, tout le monde veut argumenter. On se coupe la parole. On hausse le ton. Alors Jésus, les yeux baissés, murmure : « Un homme avait deux fils… » L’auditoire intrigué se tait. Et Jésus énonce à mi-voix les mots ineffaçables que depuis vingt siècles nous ne cessons de relire et de méditer : « Le plus jeune dit à son père : donne-moi la part d’héritage qui me revient. Et le père leur partagea ses biens » (Lc 15, 12). Ces mots ordinaires, sans le moindre adjectif, introduisent la plus belle page de la littérature mondiale. La parabole du fils prodigue fait du charpentier de Nazareth le plus grand écrivain parmi les enfants des hommes. Mais cela finalement n’est pas très important en comparaison de l’essentiel, qui est que cette allégorie improvisée devant des pharisiens acrimonieux, subtile dans sa psychologie et magnifique dans sa composition, nous éclaire sur le mystère de l’être et de la rédemption. Elle dit tout de notre condition de créatures sauvées par un Dieu d’amour. Notre condition de créatures sauvées par un Dieu d’amour est précisément au cœur de l’essai que frère Jean-Gabriel Rueg, prieur du couvent des carmes de Toulouse, vient de publier aux éditions du Carmel. Ce petit livre dense propose « une lecture thérésienne de la parabole du fils prodigue ». Derrière un titre paradoxal, Le Père prodigue, frère Jean-Gabriel offre une réflexion savante mais non pas absconse sur le mystère de l’être et le mystère de Dieu. La parabole du fils prodigue nous fait comprendre comment Dieu, créateur de toute chose, est à la recherche de l’homme. Il est le Père prodigue qui, au-delà de tous nos refus, destine sa création au bonheur. Il est le Père patient par qui tout est grâce. Il nous suffit, chose terriblement simple, de lui dire oui. Le texte, précédé d’une préface lumineuse de Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Toulouse, apporte un éclairage nouveau sur la plus fameuse des paraboles de l’Évangile, celle qui a inspiré tant d’artistes et de saints. Le livre fourmille de références, depuis les philosophes grecs jusqu’au théologien Ratzinger. Il ne nous épargne aucun effort. Il est assurément un livre à lire crayon à la main, tant il est riche. Il est exigeant. Pour un peu, l’ouvrage finirait par faire de nous, simples lecteurs, de vrais métaphysiciens. À un certain moment, m’est venue cette image : un jeune lecteur aborde le Christ. Il se jette à ses pieds et lui demande : « Bon maître, que dois-je faire pour être un bon théologien ? – Tu le sais, répond Jésus : n’oublie pas de prier et pense à relire Bergson et Maritain. – Bergson et Maritain, je les ai lus depuis ma jeunesse, dit le lecteur. – Une seule chose te manque : vends tes livres, résilie tes abonnements en ligne et donne l’argent au Secours catholique. Puis viens et suis-moi ». Alors le jeune lecteur s’en alla tout triste, car il possédait une vaste bibliothèque. Comme il est difficile à un théologien d’entrer dans le royaume de Dieu ! Je n’insiste pas. Le livre de Jean-Gabriel Rueg tient dans une poche de pantalon et il nous affermit dans notre foi : on peut suivre le Christ sans le quitter. Xavier Patier, Toulouse._________________________________________________________
REVUE NOVA & VETERA
Fr. Jean-Gabriel RUEG, O.C.D., Le Père prodigue, Dieu toujours fidèle, Une lecture théré-sienne de la parabole du fils prodigue, Vie intérieure 31, Éd. du Carmel, Toulouse, 2025, 188 p.
Le titre de l’ouvrage ne peut manquer d’interpeller le lecteur. Attribuer au père de la parabole évangélique le qualificatif du fils prévaricateur, c’est remonter à la source même de l’histoire du salut et en offrir une clé herméneutique. En effet, pour comprendre le dévoiement de la liberté du fils prodigue, il faut d’abord saisir la prodigalité du don du père. Aussi est-ce au prisme de la libéralité de Dieu que le Frère Jean-Gabriel Rueg, prieur du couvent des carmes de Toulouse, ressaisit en une synthèse puissante tout le dessein divin de création, de rédemption et de sanctification des hommes.
Le premier chapitre se présente comme une longue méditation métaphysique sur le don de l’existence, participation à l’être même de Dieu. Cette « grâce d’exister », selon la belle ex-pression de J. Ratzinger (p. 11), constitue la perfection première de toute créature, perfection que celle-ci est incapable de produire par elle-même, mais qu’elle reçoit de Dieu. Le don de l’acte d’être « manifeste la sublime libéralité d’amour de son Généreux Auteur tout autant que la formidable puissance créatrice d’un Amour divin et personnel » (p. 37). Ce prodigieux amour ne s’impose pas à la créature, mais s’offre à son libre acquiescement. C’est le drame du fils cadet de la parabole que de revendiquer pour lui sa part d’héritage (dans le texte grec : ousia, essence ou substance) en s’émancipant de sa dépendance ontologique et filiale, à l’instar de nos premiers parents au jardin d’Éden. Le chapitre 2 nous décrit la spirale destruc-trice du péché, nous rappelant le risque immense de la perdition éternelle. Il doit être lu à la lumière du chapitre suivant, consacré à la conversion, laquelle consiste avant tout à consentir à l’amour. Notre liberté ne s’épanouit que dans le bien, souligne l’A. : « Je suis vraiment libre et je décide de la plénitude de mon existence à partir du moment où je prends la décision d’adhérer au don de la grâce » (p. 80-81). Dès lors que l’âme s’ouvre à cette grâce, elle pro-duit les fruits des vertus théologales. Les chapitres 4 à 6 peuvent être rattachés respectivement à la foi, à la charité et à l’espérance. Par le don de la foi, nous sommes justifiés, c’est-à-dire que nous participons à la justice même de Dieu. Nous ne pouvons que nous disposer à ac-cueillir ce don immérité, si bien que dans cette œuvre de conversion du cœur éclatent tout ensemble la justice et la miséricorde divines – d’où l’image thérésienne de l’ascenseur pour monter jusqu’au ciel (p. 96). Par la charité, nous demeurons en Dieu, lui rendant amour pour amour et portant du fruit pour le salut des âmes. Par l’espérance, enfin, nous sommes préser-vés d’un triple écueil : le naturalisme, la mondanité spirituelle et l’autosuffisance d’un monde émancipé de Dieu, dont l’ultime avatar est le projet prométhéen du transhumanisme. Le der-nier chapitre est une invitation à « entrer en soi-même » pour y expérimenter la présence agis-sante de Dieu, à l’école de saint Thomas d’Aquin et des maîtres du Carmel. L’A. conclut en soulignant, avec celle qu’il se plaît à appeler « le plus jeune Docteur de l’Église », que c’est notre faiblesse reconnue qui attire la miséricorde, la « bienheureuse indigence » de la créature appelant les flots de la « sainte prodigalité divine » (p. 171).
Le présent ouvrage n’offre pas seulement un riche enseignement didactique, il nous presse encore d’entrer dans la voie d’enfance spirituelle. Qu’il nous soit permis de proposer trois étapes, relevées au fil de notre lecture, de cet itinéraire de l’âme : recevoir, consentir, rendre. Explicitons : recevoir d’un Autre l’existence (p. 26), le sens de sa vie (p. 104), l’amour comme un don (p. 106), le mérite (p. 136) ou la contemplation (p. 168) comme une grâce ; consentir au salut (p. 108), à l’amour transformant (p. 122), à l’emprise de l’Esprit (p. 158) ; rendre amour pour amour (p. 125-130), rendre grâce pour tout car en définitive « tout est grâce » (p. 94) : tout vient de Dieu et tout retourne à lui (p. 54). Et puisque « la suprême ac-tion de grâce consiste précisément à recevoir ses grâces » (p. 176), nous voilà entraînés dans le circuit dynamique de l’enfance spirituelle qui se nourrit du va-et-vient entre l’accueil et la gratitude.
De ce livre où se mêlent philosophie et cinéma, théologie et littérature, le lecteur fera son miel selon son inspiration personnelle. En témoignent la préface de Mgr Jean-Pierre Batut et la postface de Michel Nodé-Langlois, l’une et l’autre remarquables. À chacun de s’approprier cette ode à la libéralité de Dieu et d’y trouver un chemin de retour vers le Père prodigue.
Fr. Robert Augé O.S.B.
Carmes Déchaux de France : Quatre siècles d'histoire ...
Référence : RCA_NDIVERS
Date de parution : 15.09.2017
Poids : 180 Gr.
Nb de Pages : ---
Disponible
Prix : 11,00 €
Présentation
Providence divine et histoire humaine - la Province des Carmes Déchaux d'Avignon - Ma part d'héritage et ma coupe - Figures marquantes : Bernard de Saint-Joseph, premier provincial, Cyprien de la Nativité de la Vierge, traducteur de saint Jean de la Croix, Dominique de Saint-Joseph et la restauration des Carmes en france au XIXème siècle.
Le quatrième centenaire des Carmélites Déchaussées ...
Référence : RCA_NDIVERS
Date de parution : ---
Poids : 230 Gr.
Nb de Pages : 120
Disponible
Prix : 10,00 €
Présentation
L'introduction des Carmélites en France : quand la Providence se fait histoire - Le voyage pour la France, Anne de Saint-Barthelemy - Origine du Carmel thérèsien en France, Anne de Saint-Barthélémy - « L'invasion mystique », brêve vue historique et politique - Madeleine de Saint-Joseph, inculturation et expansion du Carmel en France - Jean de Saint Samson, un mystique réformateur des Carmes.
Référence : RVF_APR309
Date de parution : 23.06.2021
Poids : 80 Gr.
Nb de Pages : 80
Disponible
Prix : 7,50 €
Présentation
Dieu est-il seulement présent dans les églises ou dans nos moments de prière ? S'il est vraiment Dieu, n'est-il pas présent partout et sans cesse ? Mais alors, pourquoi y-a-t-il du mal dans le monde ? Et la liberté de l'homme existe-t-elle encore, si Dieu conduit toute chose ?
En réponse à ces questions, les articles de ce numéro aident à mieux comprendre le dessein de Dieu sur le monde et sa pédagogie, tout en indiquant les moyens de reconnaître sa volonté.
"Deux mois ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille." (Mt 10.29)
Référence : L909405
Date de parution : 01.07.2023
Poids : 87 Gr.
Nb de Pages : 60
Disponible
Prix : 4,90 €
Présentation
Une neuvaine originale, riche et profonde pour suivre la voie tracée par sainte Thérèse de Lisieux.
9 jours pour demander 9 grâces reçues par Thérèse :
se savoir infiniment aimé,
être consolé,
être uni à Jésus,
être libéré, être fortifié,
être confiant en la providence de Dieu,
aimer la miséricorde,
persévérer dans la nuit,
et aimer !
Chaque jour :
prier avec les mots de sainte Thérèse et se confier à son intercession ;
se mettre à l’écoute de la parole de Dieu ;
méditer avec Thérèse en étant guidé par Bénédicte Delelis.
Une carte de prière incluse.
9 jours avec Thérèse pour s’engager sur la voie de l’amour
Référence : L909500
Date de parution : 01.03.2021
Poids : 315 Gr.
Nb de Pages : 219
Disponible
Prix : 20,00 €
Présentation
Madeleine Delbrêl (1904-1964) a cherché à comprendre la foi qui l’a « éblouie » lors de sa conversion le 29 mars 1924, après une période d’athéisme par une lecture intensive d’auteurs spirituels qui a nourri sa soif, parmi lesquels les saints du Carmel. Ce livre met à jour l’influence de cette spiritualité chez Madeleine et fait apparaître la connivence profonde qu’elle a entretenue tout au long de sa vie avec les réformateurs du Carmel, Thérèse d’Avila et plus particulièrement avec Jean de la Croix. La rencontre de Dieu, dans l’expérience de la nuit de la souffrance et dans la recherche de la beauté, la contemplation comme transformation de la personne et vie missionnaire en sont quelques points communs.Mais si Madeleine puise dans cet héritage, elle l’actualise par le questionnement propre de son temps : l’athéisme croissant provoque ainsi le croyant à une conversion permanente, qui s’incarne dans un amour fraternel toujours plus dépouillé de soi et répondant à l’amour de Dieu.
Référence : L909325
Date de parution : 01.06.2021
Poids : 180 Gr.
Nb de Pages : 195
Disponible
Prix : 8,90 €
Présentation
"C'est un des livres dont je vis le plus" disait Charles de Foucauld;
Grand classique de la spiritualité, équivalent moderne de l'Imitation de Jésus Christ, cet ouvrage, composé aux environs de 1740, est d'une grande actualité pour notre siècle tourmenté. L'important est-il de s'agiter pour poursuivre nos propres desseins ou plutôt de faire l'oeuvre de Dieu, créateur de toutes choses et origine de tout bien ? Cette question travaille les esprits tournés vers Dieu depuis la nuit des temps, à tel point que L'abandon à la Providence divine a été le livre de chevet de nombreuses grandes figures chrétiennes.